Un rapport publié dimanche par les Nations Unies a confirmé l’aggravation de la crise de malnutrition aiguë dans les zones du Yémen contrôlées par le gouvernement yéménite, les cas les plus graves apparaissant dans les zones côtières de la mer Rouge.
Le rapport, préparé par un comité technique des Nations Unies chargé de classer la sécurité alimentaire, indique que la malnutrition a augmenté de manière significative, les zones sous contrôle gouvernemental ayant connu une augmentation de 34 % des cas de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans par rapport à l’année dernière. On estime que 600 000 enfants sont touchés, dont 120 000 souffrent de malnutrition aiguë.
La crise est exacerbée par plusieurs facteurs, notamment la propagation de maladies telles que le choléra et la rougeole, la pénurie d’aliments nutritifs, la rareté de l’eau potable, ainsi qu’un déclin économique généralisé. Les données indiquent que des niveaux « très critiques » de malnutrition aiguë sont apparus pour la première fois dans les zones de plaine du sud du gouvernorat de Hodeidah, notamment dans les districts d’Al Khawkhah et de Hays, ainsi que dans le district d’Al Mokha, dans le gouvernorat de Taiz.
Le rapport n’aborde pas les décès possibles dus à la malnutrition ou aux conditions dans les zones contrôlées par les Houthis, mais il souligne la situation alarmante dans les zones sous contrôle gouvernemental.
La crise humanitaire au Yémen est l’une des pires au monde, car la guerre en cours aggrave considérablement les conditions économiques et humanitaires.