La Cisjordanie est témoin d’une escalade des attaques et des violations perpétrées par les colons israéliens, qui ont conduit au transfert forcé de dizaines de communautés bédouines palestiniennes. Selon un rapport publié par le ministère palestinien des Affaires étrangères, le nombre de communautés bédouines soumises à un transfert forcé a atteint 40, en raison d’attaques menées par ce que le ministère a décrit comme des « milices coloniales », avec le soutien et la protection des Forces d’occupation israéliennes.
Ces attaques ont été particulièrement concentrées dans les régions de Masafer Yatta au sud et dans la vallée du Jourdain à l’est, où des familles bédouines ont été déportées de régions telles qu’Umm al-Jimal, dans le nord de la vallée du Jourdain. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a confirmé que ces opérations font partie d’une politique de nettoyage ethnique visant à évacuer la Cisjordanie de sa population indigène en faveur de l’expansion des colonies.
Le communiqué indique également que ces violations ont lieu sous la supervision directe de ministres israéliens tels que Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, ce qui a incité le ministère à exiger l’imposition de sanctions internationales dissuasives à l’encontre de ces responsables.
Dans un contexte connexe, les données de l’Autorité de résistance au mur et aux implantations palestiniennes ont confirmé que les colons ont mené plus de 1 530 attaques en Cisjordanie entre début 2024 et fin juillet. Ces attaques ont entraîné la mort de 18 Palestiniens et la blessure de plus de 785 autres.
Les attaques croissantes des colons, qui coïncident avec les opérations militaires israéliennes en Cisjordanie et la guerre contre la bande de Gaza, visent à étendre le contrôle sur les territoires palestiniens et à établir davantage d’avant-postes de colonies, ce qui aggrave la situation humanitaire et menace d’anéantir toute chance de parvenir à une paix durable