Les nationalités marocaine, vénézuélienne et colombienne ont dominé le podium des nationalités naturalisées en Espagne en 2023. En effet, un total de 45.799 Marocains, 36.409 Vénézuéliens et 20.380 Colombiens ont acquis la nationalité espagnole, établissant ainsi un nouveau record avec 243.481 demandeurs, ce qui confirme l’intérêt croissant des migrants de ces pays pour l’intégration dans la société espagnole.
La procédure d’octroi de la nationalité espagnole a été profondément transformée grâce à un nouveau système automatisé, qui a permis de réduire considérablement le temps d’attente des demandeurs. Cette réforme, mise en place par le ministère de la Justice sous la direction de Félix Bolaños, a facilité l’ensemble des procédures, accélérant ainsi le processus de plusieurs années à quelques mois. Esther Pérez, directrice générale de la Sécurité juridique et de la foi publique, a confirmé que l’automatisation est devenue un élément clé pour répondre plus rapidement aux demandes de nationalité.
La Directrice générale de la sécurité juridique en Espagne a confirmé que les demandes de nationalité espagnole sont désormais soumises à un examen rigoureux, vérifiant la conformité des candidats à des critères spécifiques comme la durée de résidence, les résultats des tests de langue et d’intégration, ainsi que le casier judiciaire. L’automatisation a non seulement accéléré les décisions, mais aussi réduit les erreurs humaines et les fraudes. En 2023, le Maroc, le Venezuela et la Colombie comptaient parmi les pays les plus représentés parmi les nouveaux citoyens espagnols, avec une majorité de femmes âgées de 35 à 49 ans. Les récentes statistiques montrent une amélioration significative dans le traitement des demandes, malgré le grand nombre de dossiers en attente.
Selon l’avocate Shakira Palacios, la durée d’obtention de la nationalité espagnole a été réduite à deux mois, alors qu’elle était auparavant de deux ans et demi. Cette amélioration est attribuée aux efforts du gouvernement espagnol pour accélérer les procédures et mieux former les nouveaux employés, ce qui a corrigé les retards causés par des erreurs administratives. Désormais, pour obtenir la nationalité, les candidats doivent réussir deux tests : un en langue espagnole et un autre sur les connaissances constitutionnelles, sociales et culturelles, le test CSSE, qui remplace l’entretien avec un juge. Géré par l’Institut Cervantes, ce test, avec un taux de réussite de 95 à 96 %, évalue l’intégration des étrangers dans la société espagnole.