Mercredi, la Cour constitutionnelle thaïlandaise a confirmé la destitution du Premier ministre Srita Thavisin pour violation flagrante des normes juridiques lors de la nomination de l’un de ses ministres. Cette décision a suscité des inquiétudes quant à la possibilité de tensions politiques et de troubles au sein de la coalition au pouvoir en Thaïlande.
Le tribunal a statué que Srita avait violé les règles en nommant au sein de son gouvernement l’avocat Pichet Chuenpan, qui avait fait l’objet d’une condamnation pénale en 2008. La décision a été prise à une majorité de 5 juges sur 9, faisant de Srita le quatrième Premier ministre à être démis de ses fonctions par décision de justice en 16 ans.
L’implication de cette décision est que le Parlement thaïlandais devra se réunir pour choisir un nouveau Premier ministre, ce qui pourrait conduire à une instabilité politique supplémentaire dans un pays qui, au cours des deux dernières décennies, a connu de nombreux coups d’État et fluctuations politiques.
Cette décision intervient une semaine après que le même tribunal a décidé de dissoudre le parti d’opposition Avant et d’interdire à son ancien chef de faire de la politique pendant 10 ans, ajoutant ainsi au climat de tensions politiques dans le pays.
Srita a exprimé ses regrets d’avoir quitté son poste et a souligné qu’il avait agi de manière juste et honnête pendant son mandat. En vertu de la décision du tribunal, non seulement Sreta est démis de ses fonctions, mais l’ensemble de son gouvernement est limogé. Le vice-Premier ministre Phumtam Wichai devrait assurer le poste de Premier ministre par intérim jusqu’à ce qu’un nouveau Premier ministre soit élu.