Les villages reculés de la province de Benjarir, au centre du Maroc, comme de nombreuses autres régions du Royaume, connaissent une grave crise d’approvisionnement en eau, conséquence d’années successives de grave sécheresse. Cette crise a contraint les habitants du village à parcourir de longues distances allant jusqu’à 5 kilomètres par jour pour obtenir de l’eau, les puits locaux se tarissant.
Les autorités marocaines tentent d’atténuer ces souffrances en creusant de nouveaux puits pour accéder aux eaux souterraines, mais cet effort se heurte à des défis majeurs en raison des faibles niveaux d’eau et de la difficulté de creuser en terrain accidenté. Malgré ces efforts, ils restent insuffisants face à l’aggravation de la crise de l’eau, qui menace le droit des habitants de ces zones à accéder à l’eau potable.
Il convient de noter qu’en 2010, les Nations Unies ont reconnu le droit à l’eau potable comme un droit humain, mais les normes internationales en matière d’approvisionnement en eau restent hors de portée pour de nombreux habitants des villages marocains, car ils souffrent d’une grave pénurie d’eau potable.
Face à ces défis, l’État cherche des solutions alternatives, comme le dessalement de l’eau de mer, notamment dans les grandes villes côtières comme Casablanca. Alors que les ressources en eau continuent de diminuer, le Maroc, comme le reste de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, reste exposé au risque d’une soif croissante dans les années à venir.