La Tanzanie a été témoin de tensions politiques croissantes après l’arrestation par la police d’un certain nombre de dirigeants de l’opposition, dont le chef du parti Chadema, Freeman Mbewe, et son adjoint, Tundu Lissu. Cela fait suite à un appel à organiser lundi une manifestation dans le pays, interdite par la police par crainte d’affrontements violents.
Les arrestations ont eu lieu lorsque Mboi et John Bambalo, membre d’Al-Shabaab, sont arrivés à l’aéroport de Songwe, dans le sud-ouest du pays. Il a également été signalé qu’environ 500 autres jeunes hommes qui s’apprêtaient à participer à la marche ont été arrêtés, puis relâchés.
Des organisations de défense des droits de l’homme telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch ont condamné ces arrestations, estimant que cette affaire n’est pas sans rappeler la période du régime de l’ancien président John Magufuli, où les arrestations massives d’opposants étaient courantes. Ces événements surviennent à un moment sensible alors que la Tanzanie se prépare aux élections présidentielles prévues fin 2025.
Le retour des tensions politiques dans le pays suscite des inquiétudes, surtout après l’optimisme qui prévalait sous la présidence de Samia Suluhu Hassan, qui a succédé à Magufuli, alors qu’elle prenait des mesures pour ouvrir l’espace politique et réformer les politiques controversées de son prédécesseur. Cependant, il semble que ces réformes n’aient pas suffi à parvenir à une stabilité politique à long terme en Tanzanie.