Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a appelé à un cessez-le-feu immédiat au Soudan pour permettre à l’aide humanitaire d’atteindre les zones touchées. Cet appel intervient avant la reprise des négociations prévue à Genève entre les deux parties au conflit, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, dans le but de mettre fin aux combats qui durent depuis plus d’un an et demi.
La porte-parole du programme au Soudan, Lena Kinsley, a indiqué que le Soudan est confronté à « la plus grande crise alimentaire au monde », avec environ 25 millions de personnes souffrant de la faim, soit l’équivalent de la population de l’Australie. Kinsley a confirmé que la situation se détériore sérieusement et nécessite une intervention urgente.
Depuis le déclenchement du conflit en avril 2023 entre l’armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), la crise humanitaire s’est considérablement aggravée, avec plus de 10 millions de personnes déplacées ou en fuite. Kinsley a expliqué qu’au moins 600 000 personnes souffrent de faim grave, notant que le premier cas confirmé de famine a été enregistré en 7 ans dans un camp de personnes déplacées près d’El Fasher, dans l’État du Darfour Nord.
Dans un contexte connexe, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Soudan, Sheldon Whitt, a exprimé sa profonde préoccupation face à la poursuite de la violence contre les enfants et aux attaques contre les infrastructures. Ses déclarations interviennent après le meurtre de deux enfants et les blessures de huit autres enfants dans un centre de l’UNICEF dans l’État de Khartoum à la suite d’un obus.
D’autre part, le ministre de la Santé de l’État de Kassala, à l’est du Soudan, a annoncé le décès de 9 personnes suite à une maladie diarrhéique, et l’enregistrement d’environ 130 autres cas d’infection, notant que les fortes pluies et les pluies torrentielles ont contribué à la situation. aggravation de la situation sanitaire.
Ces développements coïncident avec l’intensification des combats dans diverses régions du Soudan, notamment à Omdurman et dans la ville d’El Fasher, ce qui complique encore davantage les efforts de paix.