Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et son homologue israélien, Yoav Gallant, ont condamné l’attaque qui a visé la base aérienne d’Ain al-Asad, dans l’ouest de l’Irak, et qui a fait des blessés parmi les soldats américains. Les deux ministres ont estimé que l’attaque, attribuée à des milices pro-iraniennes, représentait une dangereuse escalade.
Dans une déclaration publiée par le Pentagone, Austin a assuré son homologue israélien de l’engagement inébranlable des États-Unis en faveur de la sécurité d’Israël face aux menaces de l’Iran, du Hezbollah libanais et d’autres milices alliées à l’Iran. La Maison Blanche a expliqué que le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont reçu un briefing de l’équipe du Conseil de sécurité nationale concernant les développements au Moyen-Orient, où ils ont discuté des mesures nécessaires pour défendre les forces américaines et répondre à toute attaque les visant.
Détails de l’attaque :
- Le ministère américain de la Défense a annoncé qu’un certain nombre de soldats américains avaient été blessés lors de l’attaque au missile contre la base d’Ain al-Asad, qui comprend des forces américaines et internationales combattant l’Etat islamique.
- Les médias de sécurité irakiens ont rapporté que l’attaque avait été menée par deux missiles lancés depuis le district de Haditha dans le gouvernorat d’Anbar, et que les forces de sécurité poursuivaient les auteurs de l’attaque pour les traduire en justice.
- Reuters a cité des responsables de la sécurité affirmant que des roquettes Katyusha avaient été tirées sur la base, blessant cinq soldats américains, dont l’un a été grièvement blessé.
Contexte plus large :
- L’attaque intervient quelques jours après qu’un raid américain a ciblé un site au nord du gouvernorat de Babil, faisant des morts et des blessés parmi les forces de mobilisation populaire.
- Certains s’attendaient à ce que l’Iran lance des frappes contre Israël en réponse à l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.
- Les factions armées irakiennes alliées à l’Iran ont ciblé des dizaines de fois des bases abritant les forces américaines en Irak et en Syrie depuis le début de l’agression israélienne sur la bande de Gaza en octobre dernier.
Les États-Unis comptent environ 2 500 militaires en Irak, ainsi que 900 autres en Syrie, dans le cadre de la coalition internationale de lutte contre l’EI.