Human Rights Watch condamne la mise en œuvre continue par les forces de sécurité indiennes de politiques répressives au Jammu-et-Cachemire, où de graves abus, tels que des détentions arbitraires et des exécutions extrajudiciaires, sont commis.
L’organisation ajoute que les autorités indiennes tentent de justifier ces violations en affirmant que la violence politique dans la région a considérablement diminué au cours des cinq dernières années, avec une diminution du nombre de victimes civiles et du personnel de sécurité. Toutefois, des rapports indiquent que 15 soldats et 9 civils ont été tués depuis juin dans cette région à majorité musulmane. L’organisation de défense des droits humains a expliqué que le gouvernement indien continue de restreindre la liberté d’expression et d’association au Jammu-et-Cachemire depuis l’abolition du statut spécial de la région le 5 août 2019.
Meenakshi Ganguly, directeur adjoint de Human Rights Watch pour l’Asie, a commenté la situation en ces termes : « Les autorités indiennes insistent pour contenir la violence au Jammu-et-Cachemire, mais n’ont pas fait grand-chose en cinq ans pour mettre fin aux attaques du gouvernement contre les libertés fondamentales. »
L’organisation a noté que les Cachemiriens « ne peuvent pas exercer leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique parce qu’ils craignent d’être arrêtés et jetés en prison sans procès pendant des mois, voire des années ». Il a déclaré que des centaines de Cachemiriens, dont des journalistes et des militants des droits humains, étaient toujours détenus en vertu de lois strictes sur la détention et antiterroristes.
Elle a expliqué que depuis août 2019, au moins 35 journalistes du Cachemire ont été confrontés à des interrogatoires de police, à des perquisitions, à des menaces, à des agressions physiques, à des restrictions de la liberté de mouvement ou à des accusations criminelles fabriquées de toutes pièces en raison de leurs reportages.
Ces rapports soulignent les tensions et les pressions continues sur les libertés fondamentales au Jammu-et-Cachemire, nécessitant une attention et des efforts internationaux pour promouvoir les droits humains dans la région.