L’Union européenne se prépare à affronter d’éventuelles politiques commerciales si Donald Trump est réélu à la présidence des États-Unis, alors qu’elle formule une stratégie commerciale en deux étapes pour atténuer l’impact de ces politiques. La stratégie consiste à proposer à Trump un accord commercial rapide et à planifier des mesures de rétorsion ciblées si Trump impose des droits de douane punitifs.
Les tarifs proposés par Trump
Trump s’est engagé à imposer des droits de douane minimum de 10 % sur les produits étrangers, ce qui, selon les responsables de l’UE, pourrait réduire les exportations de l’UE d’environ 150 milliards d’euros par an.
Préparation des listes d’importations américaines
Le département commercial de la Commission européenne prépare des listes d’importations américaines qui pourraient être soumises à des droits de douane de 50 % ou plus si les négociations échouent et que Trump continue d’imposer des droits de douane plus élevés. Ces mesures visent à défendre les intérêts de l’Union européenne et à influencer la base électorale de Trump.
Expériences antérieures avec Trump
Au cours du premier mandat de Trump, l’Union européenne a imposé des droits de douane sur les produits américains dans le cadre d’un effort de rééquilibrage après que Trump ait imposé des droits de douane sur 6,4 milliards d’euros d’importations d’acier et d’aluminium de l’UE en 2018. Les décideurs politiques de l’UE espèrent éviter les confrontations précédentes, soulignant l’importance des politiques stratégiques. alliances entre les États-Unis et l’Union européenne dans le contexte géopolitique actuel.
Conséquences économiques
La guerre tarifaire devrait nuire davantage à l’UE qu’aux États-Unis, coûtant potentiellement à l’Union européenne 1 % de son PIB, contre 0,5 % aux États-Unis. Cependant, cela augmenterait également l’inflation aux États-Unis de 1,1 %, contre seulement 0,1 % dans l’UE.
Tensions commerciales antérieures
Durant le premier mandat de Trump, l’Union européenne et les États-Unis ont pu négocier des accords sur des produits spécifiques, comme le bœuf et le soja. Malgré ces efforts, le déficit commercial annuel des États-Unis avec l’UE s’est creusé pour atteindre 152 milliards d’euros en 2020, contre 114 milliards d’euros en 2016, et le déficit est resté stable sous le président Biden, pour atteindre 156 milliards d’euros en 2023.
Compte tenu de la croissance économique plus lente de l’Union européenne par rapport à celle des États-Unis, les responsables de l’UE reconnaissent le défi que représente une augmentation significative des exportations américaines, dans la mesure où celles-ci sont dominées par les produits de base, tandis que les exportations de l’UE comprennent des biens de grande valeur tels que les médicaments et les voitures de luxe.
