Le journal Haaretz a publié un éditorial intitulé « Un État en désintégration » exprimant sa profonde inquiétude quant à la situation actuelle en Israël sous le règne du Premier ministre Benjamin Netanyahu. L’article se concentre sur des événements controversés qui reflètent la détérioration dont le pays est témoin sous le gouvernement actuel.
Prise d’assaut de la prison de Sde Timan et d’une base militaire
Le journal souligne que des partisans d’extrême droite ont pris d’assaut le centre de détention de Sde Teman, dans le désert du Néguev, un événement qui, selon le journal, reflète une désintégration du régime et de l’autorité. L’incident a commencé lorsqu’un groupe de soldats de réserve a refusé de répondre aux ordres de la police militaire, venue arrêter 9 d’entre eux, accusés d’avoir agressé sexuellement un prisonnier palestinien. L’affaire s’est aggravée lorsque des soldats ont utilisé du gaz poivre contre l’unité militaire d’enquête criminelle.
Soutien des membres de la Knesset et des ministres aux accusés
La crise a atteint son paroxysme avec le soutien de ces soldats, membres de la Knesset et même des ministres du gouvernement israélien. Le ministre du Patrimoine Amichai Eliyahu et le membre de la Knesset Yitzhak Crozer faisaient partie de ceux qui ont manifesté leur soutien aux soldats et participé à la tempête dans la prison, reflétant, selon l’article, un comportement proche de celui d’une milice.
Le président de la commission des affaires étrangères et de la sécurité est intervenu
Le président de la commission des Affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset, Yuli Edelstein, a annoncé l’ouverture d’un débat sur la détention des réservistes et le comportement du procureur militaire, ce qui a conduit à une pression croissante sur le bureau du procureur pour qu’il fournisse des éclaircissements sur la question. Cette ingérence politique a suscité une controverse et compliqué encore davantage les choses.
Netanyahu a tardé à condamner l’incident
Bien que le chef d’état-major de l’armée, Herzi Halevy, ait exprimé son soutien au procureur militaire et au ministère de la Défense, Netanyahu a tardé deux heures à condamner l’incident. Ce retard a été considéré par le journal comme une preuve de son soutien implicite à l’extrême droite, ce qui renforce le sentiment dans l’opinion publique qu’Israël est sans loi ni justice.
Prise d’assaut de la base de Beit Lapid
La crise s’est poursuivie avec environ 200 personnes manifestant à l’entrée de la base de Beit Lapid pendant le transport des neuf soldats, et prenant d’assaut la base à l’arrivée du député de la Knesset Yitzhak Kreuzer, qui a menacé le procureur et lui a demandé de cesser d’enquêter sur « notre combattants. »