Le premier sommet de l’Alliance des États du Sahel, qui comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger, s’est tenu dans la capitale nigériane, Niamey, à un moment sensible qui coïncidait avec l’achèvement du départ des forces américaines de la base 101 au Niger. Le sommet a eu lieu après que les trois pays ont signé un traité de « confédération », qui reflète la détermination de ces pays à tracer une voie commune en dehors du champ d’application de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui exige qu’ils reviennent à un régime démocratique.
Objectifs de l’Alliance
Les pays de la coalition cherchent à renforcer leur souveraineté et leur indépendance politiques et économiques, et vont au-delà de la justification des coups d’État pour tenter de changer la carte géopolitique et l’équilibre des pouvoirs dans la région qui est témoin d’un conflit houleux entre acteurs internationaux.
Implications temporelles
Le sommet a eu lieu à un moment important qui a coïncidé avec :
- Départ des forces américaines : Le départ des forces américaines de la base de Niamey est achevé et le début de la prochaine phase de démantèlement de la base de drones d’Agadez est annoncé.
- Réunion de la CEDEAO : Une réunion de la CEDEAO s’est tenue dans la capitale nigériane, Abuja, pour discuter des relations avec la coalition des pays qui se retirent.
Le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso a déclaré que « l’heure de la libération est venue », soulignant le rejet de l’ingérence étrangère dans le sort des peuples.
La position des pays au sein de la CEDEAO
Lors du sommet, le général Abderrahmane Tiani du Niger, ainsi que le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le colonel Assimi Goita du Mali, ont souligné que les peuples de leurs pays avaient décidé de tourner irrévocablement le dos à la CEDEAO. Tiani a souligné que l’Union des États du Sahel est une entité alternative à tout groupe régional « artificiel » contrôlé par des puissances étrangères.
Défis et espoirs
Malgré les grands défis, l’Alliance des États du Sahel cherche à atteindre plusieurs objectifs :
- Renforcement de la souveraineté : indépendance dans la prise de décisions politiques et économiques à l’abri des influences extérieures.
- Coopération régionale : Renforcer la coopération entre les pays du Sahel pour faire face aux défis communs tels que le terrorisme et le déclin économique.
- Attirer le soutien international : rechercher le soutien d’autres puissances internationales qui reconnaissent la légitimité de leurs gouvernements et favorisent la coopération conjointe.
Défis futurs
Sous la pression continue de la CEDEAO et de la communauté internationale, la coalition est confrontée à de nombreux défis :
- Isolement international : possibilité d’un isolement politique et économique croissant en raison du manque de reconnaissance internationale de l’alliance.
- Crises internes : crises sécuritaires et économiques persistantes au sein des États membres.
- Aide étrangère : La difficulté d’attirer l’aide et le développement économique à la lumière du siège et de l’isolement.