Le ministre japonais des Affaires étrangères a appelé dimanche les Emirats arabes unis à augmenter leur production de pétrole, dont le prix s’est envolé après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, deuxième plus grand exportateur de brut au monde.
Malgré les demandes des pays du G7, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont les Emirats sont membres, et ses alliés au sein de l’Opep+ où figure la Russie, se refusent à augmenter leur production pour soulager le marché, s’en tenant à un relèvement graduel de 400.000 barils par jour chaque mois.
L’invasion de l’Ukraine le 24 février a créé une forte volatilité sur les marchés du pétrole. De plus, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont décidé d’arrêter d’importer du pétrole de Russie.
Le chef de la diplomatie japonaise, Yoshimasa Hayashi, a demandé aux Emirats de “contribuer à la stabilisation d’un marché mondial du pétrole en augmentant sa production et en sécurisant ses réserves en tant que membre important de l’Opep+“, selon un porte-parole du ministère lors d’une conférence de presse en ligne.
Le ministre japonais s’est entretenu avec son homologue émirati cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane et le ministre de l’Industrie Sultan al-Jaber, alors que le Japon importe près d’un tiers de ses besoins en pétrole des Emirats.
L’Agence internationale de l’Energie (AIE) a prévenu mercredi que le ralentissement de la croissance consécutif à la guerre en Ukraine pourrait faire baisser la consommation mondiale de 1,3 million de barils par jour sur les trois derniers trimestres de l’année.
Mais elle a aussi averti que les perturbations affectant les exportations russes menaçaient de déclencher “un choc mondial de l’offre“, privant le marché mondial de 3 millions de barils par jour, un volume qui pourrait augmenter si les sanctions contre Moscou deviennent plus sévères.
L’AIE a dit espérer vendredi que la prochaine réunion de l’Opep et des alliés de l’accord Opep+, le 31 mars, permettrait de “soulager le marché”.