Face aux inquiétudes croissantes concernant les menaces potentielles de la Russie sur les infrastructures sous-marines, l’OTAN renforce ses défenses sous-marines. L’inquiétude se concentre sur la possibilité que la Russie coupe les câbles sous-marins qui sont vitaux pour l’économie mondiale et le réseau de communications.
Menace russe
Les responsables de l’OTAN estiment que la Russie a développé un programme à long terme pour cartographier les infrastructures sous-marines européennes. Ce programme aurait pour but de préparer un champ de bataille potentiel pour un futur conflit avec la coalition. Ces inquiétudes surviennent après les attaques contre les deux gazoducs Nord Stream en septembre 2022, qui transportent du gaz naturel de la Russie vers l’Europe.
Renforcer les défenses
En réponse à ces menaces, l’OTAN a créé à Londres un groupe de coordination des infrastructures maritimes réunissant des responsables militaires et politiques. Ce groupe crée un système d’alerte massif pour surveiller des milliers de kilomètres d’infrastructures sous-marines en Europe du Nord. L’objectif est d’améliorer la capacité de surveiller et d’identifier toute activité suspecte susceptible de menacer cette infrastructure critique.
Coopération internationale
En avril dernier, plusieurs pays européens ont coopéré pour renforcer la protection des câbles et pipelines sous-marins contre le sabotage. Ces pays comprennent la Norvège, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark et le Royaume-Uni, qui partagent des informations de sécurité pour protéger cette infrastructure.
L’importance des câbles sous-marins
Les statistiques indiquent qu’environ 100 câbles sous-marins sont interrompus chaque année, et la plupart de ces interruptions sont fortuites. Mais les craintes d’un sabotage délibéré ont incité l’OTAN à élaborer un plan visant à garantir la présence d’un plus grand nombre de pétroliers à gaz naturel, par mesure de précaution.