Les marchés français ont été témoins d’un état de panique et de troubles après la décision du président Emmanuel Macron de convoquer des élections anticipées, faisant craindre une instabilité politique et la possibilité d’une prise de contrôle du Parlement par l’extrême droite. Cette décision a entraîné une baisse significative des valeurs françaises et de l’euro, puisque l’indice CAC 40 a enregistré cette semaine une baisse de 6%, soit la plus forte baisse hebdomadaire depuis plus de deux ans.
La baisse significative des actions s’est particulièrement reflétée dans les banques françaises telles que BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, qui ont connu des baisses de plus de 10 %, entraînant une perte combinée d’environ 19 milliards de dollars en valeur marchande. Les obligations d’État françaises ont également été sous forte pression, l’écart de rendement entre les obligations françaises et allemandes à 10 ans ayant atteint 78 points de base, le plus élevé depuis 2017.
Reuters a indiqué que les banques ont été particulièrement touchées par ces perturbations et que l’on s’attend à ce que les investisseurs adoptent une approche prudente jusqu’à ce que les futures alliances électorales et politiques financières deviennent claires. L’euro a également chuté d’environ 1% par rapport au dollar, à la livre sterling et au franc suisse, atteignant son plus bas niveau par rapport à la livre sterling depuis près de deux ans.
Dans ces circonstances, les coûts d’assurance des dettes françaises contre le défaut de paiement ont atteint des niveaux sans précédent depuis la pandémie de Corona, reflétant les craintes des investisseurs quant à l’avenir politique et économique du pays.