Le Tchad souffre d’une instabilité persistante, qui a conduit à l’émergence de mouvements armés et de mercenaires influents dans les conflits régionaux. Ces groupes armés sont actifs en raison de plusieurs facteurs :
Mauvaise gestion et corruption : L’exploitation injuste des revenus pétroliers a exacerbé le sentiment d’injustice au sein de la population.
Politiques répressives et polarisation ethnique : La préférence du défunt président Idriss Déby pour son groupe ethnique a déclenché la marginalisation et la rébellion.
Détérioration des conditions économiques et sociales : 64,7 % de la population souffre de pauvreté, 2,2 millions de malnutrition et 3,7 millions d’insécurité alimentaire, ce qui facilite le recrutement de combattants.
Groupes armés importants :
Front de l’Accord pour le Changement au Tchad (FACT)
Union des Forces de la Résistance (UFR)
Conseil de commandement militaire pour sauver la République (CCMSR)
Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFFD)
Ces groupes sont touchés par les conflits régionaux et participent à des guerres par procuration, comme cela s’est produit avec le régime de l’ancien président soudanais Omar al-Bashir. Certains sont apolitiques et se concentrent sur le gain économique en agissant comme mercenaires.
Rôle dans les conflits régionaux :
Coopération avec les parties libyennes : ces groupes ont coopéré avec les forces libyennes pour accumuler leurs capacités afin d’attaquer le Tchad, comme lors de l’attaque qui a conduit à la mort du président Déby en 2021.
Mercenaires tchadiens en Libye : ils reçoivent des salaires mensuels pour combattre.
La viabilité dépend des ressources financières, certains groupes agissant comme des « mercenaires » ou se livrant à des activités illicites pour s’assurer des revenus.
