Le président américain Joe Biden a annoncé son intention d’accorder au Kenya le statut d’« allié majeur non-OTAN », faisant de lui le premier pays d’Afrique subsaharienne à obtenir ce classement. L’annonce a été faite lors de la visite du président kenyan William Ruto à Washington le 25 mai 2024, la première visite d’État d’un président africain en 15 ans, au cours de laquelle Ruto a rencontré des responsables américains pour renforcer les liens diplomatiques et économiques.
Cette décision vise à renforcer le partenariat militaire avec le Kenya, qui abrite une base militaire américaine chargée de lutter contre le terrorisme en Somalie. En septembre 2023, les deux parties ont signé un accord de coopération en matière de défense d’une durée de cinq ans visant à renforcer la paix et la sécurité régionales. Cette désignation confère des privilèges militaires et économiques, mais ne garantit pas les engagements sécuritaires de Washington envers le Kenya.
Le Kenya peut obtenir de la technologie militaire américaine, des prêts pour acheter du matériel et coopérer sur des projets de recherche et développement avec le département américain de la Défense. Cela lui permet également de soumissionner pour des contrats de réparation et d’entretien d’équipements de défense en dehors des États-Unis.
Cette étape s’inscrit dans le cadre des efforts de Washington pour renforcer sa présence en Afrique de l’Est, où il a signé un accord de sécurité avec la Somalie pour construire 7 bases militaires. Washington cherche également à consolider sa stratégie de sécurité dans le sud de la mer Rouge et à l’est du Congo démocratique, et à renforcer le rôle du Kenya dans ces régions.
Le Kenya joue un rôle important dans les questions de sécurité brûlantes, comme la surveillance de l’accord de Pretoria qui a mis fin à la guerre civile dans la région du Tigré en Éthiopie. Le Kenya dirige également une force multinationale en Haïti qui comprend 1 000 policiers kenyans, ce qui renforce sa contribution à l’établissement de la sécurité dans ce pays. Le succès de cette décision représente une victoire électorale pour Biden en vantant son engagement à restaurer la sécurité en Haïti.