Des organisations de défense des droits humains ont rapporté que « l’armée d’Arakan » au Myanmar avait déplacé des milliers de Rohingyas, une minorité musulmane persécutée, de l’État de Rakhine, à l’ouest du pays. Cet abandon a eu lieu après que leurs maisons ont été incendiées et pillées dans la ville de Buthidaung, au nord de la capitale Sittwe.
L’État de Rakhine abrite des centaines de milliers de Rohingyas, qui vivent dans des camps de personnes déplacées après des décennies de conflit ethnique, et cette crise s’est intensifiée depuis une campagne militaire en 2017.
Les affrontements entre l’armée d’Arakan et les forces de sécurité font rage depuis novembre 2023, entraînant une détérioration de la situation sécuritaire et une instabilité dans la région. Les ONG exigent la fin des déplacements forcés et des violations des droits humains contre les Rohingyas, et condamnent la conscription par la junte de milliers de Rohingyas pour combattre et les envoyer à la mort.
Il convient de noter que « l’Armée d’Arakan » est un groupe armé lié aux minorités ethniques des zones frontalières du Myanmar et qui se bat depuis l’indépendance du pays en 1948 pour obtenir une plus grande autonomie et un plus grand contrôle des ressources.
Le Département d’État américain s’est dit préoccupé par les informations faisant état de villes incendiées et de résidents déplacés, et a appelé la junte militaire et tous les groupes armés à protéger les civils et à faciliter l’accès humanitaire.