La Russie a suscité de vives inquiétudes après avoir annoncé la découverte d’énormes réserves de pétrole s’élevant à 511 milliards de barils dans l’Antarctique gelé, en particulier dans les zones sur lesquelles la Grande-Bretagne considère avoir la souveraineté. Cette découverte équivaut à environ dix fois la production de la mer du Nord au cours des 50 dernières années.
Ces précautions ont été détectées par des navires de recherche russes et signalées à Moscou. Les preuves ont été présentées la semaine dernière au Comité d’audit environnemental de la Chambre des communes britannique. Le journal Telegraph a évoqué les avertissements des députés britanniques selon lesquels ces études pourraient être un prélude à l’introduction d’appareils de forage pour exploiter cette zone vierge.
Le Traité sur l’Antarctique, signé en 1959 à Washington, est une garantie de protection de la région, les pays signataires reconnaissant que l’Antarctique doit rester à jamais réservé aux seules activités pacifiques et ne pas devenir le théâtre de conflits internationaux.
Bien qu’il n’y ait aucune revendication territoriale officielle en Antarctique, la Russie a renforcé sa présence dans la région ces dernières années grâce à de multiples expéditions scientifiques et a établi cinq stations de recherche depuis 1957. Cependant, des experts comme un professeur de géographie politique au Royal Holloway College de l’Antarctique Le Royaume-Uni affirme que les activités russes doivent être soigneusement examinées pour garantir leur conformité aux normes internationales. Certains craignent que Moscou collecte des données sismiques qui pourraient être interprétées comme une exploration plutôt que comme une recherche scientifique.
On pense que ces activités pourraient constituer une démarche visant à saper les normes associées à la recherche sismique et pourraient être un précurseur d’une future extraction de ressources, ce qui pourrait menacer une interdiction permanente de l’exploitation minière dans la région.
