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1130 faillites en 2023: La crise profonde du commerce de détail de l’habillement en France

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Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, le secteur de l’habillement reste en difficulté avec un nombre croissant de faillites. La concurrence accrue de Vinted, Primark et Shein aggrave la situation pour de nombreuses enseignes fragilisées. Naf Naf, lourdement endettée mais employant encore près de 700 salariés en France, pourrait être sauvée grâce à trois offres de reprise reçues cette semaine. Ce développement apporte un léger soulagement, peu de temps après la reprise partielle de Maison Lejaby, en redressement judiciaire depuis janvier.

Malgré ces offres de reprise, le secteur continue de faire face à une crise profonde. En deux ans, des marques comme Jennyfer, Camaïeu, Pimkie, Gap France, André et San Marina ont fait faillite. Cette tendance malheureuse s’est poursuivie en 2024, avec les défaillances de Minelli, IKKS, Burton of London, et la maison mère de Sergent Major et Du pareil au même placée en redressement judiciaire en mars. Aucun segment de l’habillement, qu’il s’agisse du prêt-à-porter féminin, de la mode masculine, des vêtements pour enfants ou des chaussures, n’est épargné.

Les grandes marques connues ne sont pas les seules touchées par la crise du secteur de l’habillement en France. Selon le cabinet Altares, 1130 défaillances ont été enregistrées en 2023, soit une augmentation de 51% en un an. Cette situation a entraîné la perte de 4000 emplois dans le commerce de détail de l’habillement, portant le total à 37.000 emplois perdus sur une décennie.

Le début de l’année 2024 est encore plus alarmant. Toujours selon Altares, 372 entreprises du secteur ont fait faillite au premier trimestre, un nombre en hausse de 12% par rapport à l’année précédente. Si cette tendance se poursuit, le nombre annuel de défaillances pourrait atteindre 1500.

Cette crise sans précédent n’est pas entièrement expliquée par les chiffres du marché. Bien que le chiffre d’affaires du textile ait reculé de seulement 1,3% en 2023 à 26,7 milliards d’euros, cela reste inférieur au niveau d’avant Covid (28,4 milliards d’euros en 2019). Le recul des ventes de textile dans les grandes surfaces (-7,7% en 2023) est notable, mais ne justifie pas à lui seul l’ampleur des faillites. La fragilité des grandes enseignes de moyenne gamme, exacerbée par le Covid et l’inflation, remonte à 2015. Les premières grandes faillites comme celles de Vivarte ou Pimkie ont marqué le début d’une crise prolongée.

Paradoxalement, le Covid a temporairement freiné cette crise naissante. Entre 2020 et 2021, les faillites ont chuté, atteignant seulement 92 au troisième trimestre 2021, grâce aux prêts garantis par l’État (PGE), maintenant artificiellement en vie tout le secteur.

En moins de 36 mois, une partie entière de l’économie du commerce de l’habillement s’est effondrée en France. À l’exception de quelques enseignes solidement établies comme Kiabi, ce véritable tsunami économique a emporté les entreprises les plus faibles et les plus fragiles, qui étaient très nombreuses.

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