Après une enquête rigoureuse menée par les législateurs britanniques, David Jordan, directeur des politiques et des normes éditoriales à la British Broadcasting Corporation (BBC), a déclaré lundi que l’animateur aurait pu commettre une “erreur” en raison de sa couverture déséquilibrée des plaidoiries dans l’affaire du génocide allégué impliquant Israël devant la Cour internationale.
Lors de sa comparution devant les législateurs au sein du comité des médias au Parlement britannique, Jordan a exprimé ses préoccupations concernant la décision de l’animateur de diffuser intégralement la défense israélienne à La Haye, tout en présentant seulement une partie des arguments contraires de l’Afrique du Sud.
La députée travailliste britannique, Julie Elliott, a soulevé cette question, remettant en question l’équité et la neutralité de la couverture de la BBC, en particulier en mettant en lumière les contradictions dans le timing de la diffusion des plaidoiries israéliennes et sud-africaines.
Jordan a admis, sous la pression exercée par Elliott, que la couverture de la BBC au Royaume-Uni n’était pas totalement équitable entre les plaidoiries présentées devant la Cour internationale.
Il a souligné que la couverture internationale était équitable pour les deux parties en conflit, mais qu’il y avait un écart clair dans la couverture en direct pendant les deux jours de plaidoiries au Royaume-Uni.
Jordan a expliqué que lorsque les responsables des nouvelles ont examiné ultérieurement la couverture, ils ont réalisé qu’ils avaient peut-être commis une erreur en ne rendant pas la couverture égale ou similaire.
Il a ajouté que la décision éditoriale était vraiment difficile quant à laquelle des sessions de plaidoirie devait être priorisée, affirmant que l’équipe des nouvelles reconnaît la nécessité de modifications potentielles et que si le sujet était réexaminé, le résultat pourrait être différent.
Il convient de noter qu’Israël fait face pour la première fois de son histoire à une accusation de crime de génocide déposée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale.
La Cour a demandé à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir tout acte pouvant être qualifié de génocide, et de rendre des comptes pour toute déclaration publique susceptible d’encourager le génocide, ainsi que de fournir une assistance à la bande de Gaza.