Le gouvernement sud-coréen a annoncé lundi le début de la mise en œuvre de mesures visant à suspendre les licences de plus de 4 900 jeunes médecins qui ont interrompu leur travail en signe de protestation contre des réformes visant à améliorer les soins de santé.
Pendant une période d’environ deux semaines, près de 10 000 médecins en formation ont démissionné ou cessé de travailler pour protester contre l’augmentation du nombre d’étudiants en médecine à partir de l’année prochaine. Cette réforme vise à améliorer les soins de santé face à la croissance du nombre de personnes âgées en Corée du Sud.
Malgré l’expiration du délai fixé par le gouvernement le 29 février, ces médecins ont poursuivi leur protestation, incitant le gouvernement à envoyer des notifications administratives à plus de 4 900 médecins en formation le 8 mars, marquant la première étape avant la suspension administrative de trois mois.
Cette sanction représente un retard d’au moins un an dans la possibilité pour les stagiaires d’obtenir leur qualification de médecin spécialiste, et le gouvernement s’est engagé à ne pas sanctionner immédiatement les stagiaires qui retournent travailler.
Il est à noter que cette grève collective a entraîné l’annulation ou le report de nombreuses interventions chirurgicales et traitements importants, entraînant une élévation de l’alerte sanitaire dans le pays.
Bien que la loi en Corée du Sud interdise aux médecins de faire grève, le gouvernement a appelé la police à enquêter sur les personnes impliquées dans la grève. Séoul est l’un des pays ayant le plus bas ratio de médecins par habitant parmi les pays développés, et le gouvernement prévoit d’augmenter le nombre d’étudiants en médecine de deux mille chaque année à partir de l’année prochaine.
La ferme opposition des médecins à la réforme découle de leurs craintes de voir diminuer leurs salaires et leur statut social, tandis que près de 75% de la population soutient cette réforme, selon les sondages d’opinion.