Les pays africains sont appelés à créer un environnement propice aux investissements dans les différents segments de l’économie verte, afin de renforcer le rôle du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique, a indiqué, jeudi au Cap (1457 km de Pretoria), le directeur de l’environnement durable et de l’économie bleue à la Commission de l’Union africaine (CUA), Harsen Nyambe.
«L’Afrique devait veiller à ce que des politiques soient mises en place pour offrir des conditions économiques stables, à même de garantir la sécurité de ces investissements», a déclaré M. Nyambe à l’ouverture du Sommet sur l’économie verte en Afrique (AGES-2024), qui se tient jusqu’ au 23 février dans la ville sud-africaine du Cap.
Il a ajouté que le continent est également appelé à déployer ses efforts pour réduire les risques et encourager les investissements respectueux du climat et propices à la croissance verte par le biais de financements mixtes et d’autres options disponibles.
Soulignant que l’un des défis majeurs auxquels le continent est confronté est l’incapacité d’accéder aux fonds climatiques, le responsable a relevé que, selon la Banque africaine de développement (BAD), le secteur privé devrait investir 213 milliards de dollars par an pour pouvoir combler le déficit de financement d’ici 2030.
«C’est pour cette raison que l’UA a créé une unité de financement climatique dont le mandat consiste à soutenir et aider les États à accéder aux fonds climatiques et à attirer les investissements», a-t-il poursuivi.
De même, M. Nyambe a souligné que l’agenda de la transition énergétique doit avoir «un visage humain» en veillant à la création d’écosystèmes sains, tout en plaçant l’élément humain au centre des efforts menés par les secteurs public et privé.
Initié sous le thème «Mobiliser les investissements pour la croissance verte», le Sommet sur l’économie verte en Afrique met en avant quatre piliers clés de l’économie verte, à savoir: les transports verts, les énergies renouvelables, la gestion des déchets et les services d’eau.
Le Sommet, qui réunit plus de 500 délégués avec des représentants de gouvernements, des chefs d’entreprises, des investisseurs, des développeurs de projets et des décideurs africains, ambitionne d’ouvrir la voie à une économie verte inclusive et à un avenir durable en Afrique.
Au programme du sommet figurent des séminaires, des présentations de projets verts, des tables rondes axées sur les solutions aux défis de la transition énergétique, ainsi que la signature d’accords entre les acteurs publics et privés.
MAP