Les exportations marocaines de poivrons doux ont connu une grande hausse malgré les changements climatiques que le royaume a subi. Les autres légumes ont connu des baisses des exportations ou des stagnations.
Le Maroc a exporté entre juillet et novembre 2023, l’équivalant de 48 mille tonnes de poivron doux, soit une augmentation de 9% par rapport à la même période de la saison précédente, selon le portail EastFruit.
Ces exportations sont pour les moins l’un des rares légumes à avoir connu une hausse des exportations. Au contraire, les tomates marocaines ont connu une chute des exportations à cause du phénomène de raréfaction de l’eau.
Ainsi, les exportations de tomates ont chuté de près de 20% à 206 mille tonnes, et celles de concombres sont restées au même niveau que l’année précédente à environs 6,7 mille tonnes produits et exportés.
Début 2024, les exportations restent très limitées et timide au vu du contexte politique au Maroc, où le gouvernement a pris des mesures pour limiter la consommation d’eau notamment en fermant les Hammams et les stations de lavage automobile pendant certains jours de la semaine.
Le Maroc qui vit une situation de stress hydrique intense, crée des inquiétudes pour les producteurs de légumes, qui avancent à petits pas contrairement aux campagnes agricoles précédentes.
Entre 2017 et 2022, les exportations de concombres ont triplé et en 2022, l’année a été très fructueuse, faisant augmenter le PIB du pays, et en devenant aussi le troisième exportateur mondial de tomates, dépassant l’Iran et l’Espagne.
Cette année là, le Maroc a récolté 266 millions de dollars grâce aux exportations de tomates, et 30 millions de dollars supplémentaires grâce aux exportations de poivrons et de concombres.
Les pays de l’Union européenne sont les principaux clients des produits de serre du Maroc, représentant environ 70% des exportations totales de tomates, de poivrons et de concombres de juillet à novembre 2023.
Le reste des exportations sont destinées au Royaume-Uni post-Brexit et les pays d’Afrique subsaharienne, qui représentant les deuxièmes et troisièmes marchés les plus importants, avec une part de 16,5 % et 12 % respectivement.
« Cependant, maintenir de tels taux de croissance sera plus difficile pour les exportateurs locaux face au changement climatique. L’industrie des serres du pays, qui génère des centaines de millions de dollars chaque année, est de plus en plus touchée par les sécheresses persistantes », a indiqué le portail spécialisé.
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