Dans la ville de Derna, de nombreux bâtiments à plusieurs étages se sont effondrés sous les eaux torrentielles, engloutissant des personnes et des maisons
La ville de Derna, dans l’est de la Libye, se remet à peine des inondations soudaines provoquées par la tempête Daniel, qui a frappé dimanche après-midi le pays. La tempête a libéré une vague d’eau qui a rompu deux barrages fluviaux, provoquant des destructions massives dans la ville côtière.
Le ministère libyen de l’Intérieur a indiqué qu’au moins 5 200 personnes sont mortes à Derna, située à environ 300 kilomètres à l’est de Benghazi. 10 000 personnes sont toujours portées disparues, selon Tamer Ramadan, de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Bien qu’un nombre définitif n’ait pas encore été déterminé, des sources indépendantes ont indiqué que “le nombre de personnes disparues s’élève à 10 000 personnes jusqu’à présent”. De plus, 30 000 personnes ont été déplacées selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Derna, qui compte environ 100 000 habitants, a été la plus touchée par la catastrophe : de nombreux bâtiments à plusieurs étages situés le long du lit de la rivière se sont effondrés sous les eaux torrentielles, engloutissant des personnes, des maisons et des véhicules.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés a indiqué que “des villages entiers ont été submergés par les inondations”, aggravant la situation déjà désastreuse de la Libye, qui a enduré des années de conflit et de déplacements de populations.
La catastrophe ayant attiré l’attention de la communauté internationale, de nombreux pays ont proposé une aide d’urgence et des équipes de secours à la Libye. À la suite de ce qu’un fonctionnaire des Nations unies a qualifié de “calamité aux proportions épiques”, des pays comme l’Algérie, l’Égypte, la France, l’Italie, le Qatar et la Tunisie se sont engagés à fournir de l’aide.
Agences