Le projet d’interconnexion électrique par câble sous-marin entre le Maroc et le Royaume-Uni, porté par la société Xlinks, a franchi une étape cruciale. Xlinks a sollicité le Secrétaire d’État britannique de l’Énergie pour obtenir la reconnaissance de son projet en tant qu’infrastructure d’importance nationale. Cette reconnaissance changerait radicalement le processus de planification et permettrait de connecter 3,6 GW d’énergie renouvelable à faible coût et fiable depuis le Maroc au réseau électrique principal du Royaume-Uni.
Les Projets d’Infrastructure d’Importance Nationale
Les Projets d’Infrastructure d’Importance Nationale (NSIP), également appelés National Significant Infrastructure Projects, sont des projets d’infrastructure majeurs nécessitant l’octroi d’un consentement de développement par le Secrétaire d’État compétent au moyen d’une Ordonnance d’Accord de Développement. Ces projets suivent un processus juridique strict avec des délais fixes établis dans le Planning Act 2008 du gouvernement britannique. Ce processus exige que les projets fassent l’objet de consultations publiques et subissent un examen indépendant.
En soumettant sa demande de reconnaissance en tant que Projet d’Infrastructure d’Importance Nationale, Xlinks cherche à bénéficier de ce processus accéléré de planification. Si la demande est approuvée par le gouvernement, Xlinks devra solliciter l’autorisation de planification auprès du Secrétaire d’État chargé de la Sécurité énergétique et de la Neutralité carbone, au lieu de déposer une demande auprès de l’autorité locale. Une réponse à cette requête est attendue dans un délai de 28 jours.
Nigel Williams, directeur du projet Transmission en courant continu à haute tension (HVDC) chez Xlinks, a souligné l’importance de ce changement dans le processus de planification. Selon lui, “notre projet apportera une réelle contribution aux engagements climatiques et à la sécurité énergétique du pays. Le changement proposé dans le processus de planification en tient compte : il existe un processus légal fixe pour demander un Ordre d’Accord de Développement, ce qui offre une certitude et une clarté pour toutes les parties concernées”.