Les trois pays ont été touchés ce week-end et continuent d’être affectés ce lundi 10 juillet par de très fortes précipitations. Les inondations et glissements de terrains ont déjà tué plusieurs personnes.
Au moins quinze personnes mortes en Inde, une au Japon, bilan auxquels s’ajoutent trois portés disparus et un décès aux Etats-Unis : des pluies torrentielles s’abattent dans ces trois pays et continuent de mettre en danger leur population ce lundi 10 juillet.
Au Japon, un mort et plusieurs disparus dans le sud-ouest
Au Japon, c’est le sud-ouest du pays qui fait face à des précipitations «les plus fortes jamais enregistrées», selon les autorités et l’agence météo nationale. Elles ont elles aussi engendré des glissements de terrain dans les villes et villages : une femme de 77 ans est morte pendant la nuit dans la zone rurale de Fukuoka – son mari, retrouvé conscient, a été hospitalisé. Trois autres personnes d’une ville voisine, Karatsu, sont portées disparues. Même si les consignes d’évacuation sont non contraignantes dans le pays, le niveau d’alerte maximal a été levé pour 420 000 habitants dans des préfectures voisines ; d’autres alertes de niveau inférieur ont également été émises pour deux millions de personnes.
«Le gouvernement fait de son mieux pour obtenir une image complète des dégâts et prend des mesures qui donnent priorité à la vie des gens», assure le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno. Des milliers de foyers de l’ouest du pays ont été privés d’électricités et le trafic des trains à grande vitesse est suspendu entre Hiroshima et Fukuoka, a indiqué l’opérateur ferroviaire JR West. «Il est très probable qu’une catastrophe se soit déjà produite. La situation est telle que des vies sont en danger et que la sécurité doit être assurée», s’alarme Satoshi Sugimoto, de la division des prévisions de l’Agence japonaise de météorologie (JMA).
Le Japon est habituellement affecté par la saison des pluies entre juin et juillet, période marquée par de fortes précipitations et qui se traduit parfois par des inondations et des glissements de terrain meurtriers. Mais les scientifiques estiment que le dérèglement climatique intensifie le risque de fortes pluies dans le pays et ailleurs, car une atmosphère plus chaude retient davantage d’eau.
En Inde 153 millimètres de précipitations, quinze personnes ont péri
En Inde, les pluies de mousson s’abattent dans le nord du pays. New Delhi vient d’établir un triste record : la capitale a reçu 153 millimètres de précipitations, la plus grande quantité d’eau tombée en un seul jour en juillet depuis quarante ans. Ses routes ont été submergées, l’eau montant jusqu’aux genoux. Aux inondations se sont ajoutés des glissements de terrain. Selon l’agence de presse indienne PTI, quinze personnes ont péri au cours des dernières 24 heures dans six Etats du nord de l’Inde. Les Etats montagneux ont été les plus affectés, avec six morts dans l’Himachal Pradesh où des glissements de terrain ont coupé environ 700 routes, a précisé Omkar Sharma, un responsable de la gestion des situations de catastrophe.
Et la situation va se poursuivre : les services météorologiques ont prévu de fortes pluies dans de nombreuses régions du nord de l’Inde pour les prochains jours. Ce lundi, les autorités de New Delhi ont ordonné la fermeture des écoles de la ville.
Les pluies de mousson, de juin à septembre, représentent en Asie du Sud 70 à 80 % des précipitations annuelles. Selon les données officielles, les pluies de mousson tombées sur l’Inde au cours de la première semaine de juillet dépassent de 2 % la quantité normale.
Aux Etats-Unis, des rues transformées en torrents
Et ces précipitations se retrouvent aussi au-delà du Pacifique : aux Etats-Unis, elles ont transformé des rues de l’Etat de New York en torrents, emporté des ponts et bloqué des personnes dans leurs voitures ou leurs maisons. Une femme a été tuée alors qu’elle tentait de quitter sa maison avec son chien dans la vallée de l’Hudson, emportée par une crue soudaine, selon plusieurs médias. A partir de 20 heures, les autoroutes étaient fermées dans au moins cinq comtés de l’Etat.
La gouverneure Kathy Hochul a décrété l’état d’urgence dans le comté d’Orange, au nord-ouest de la ville de New York, et dans le comté d’Ontario, au centre de l’Etat. Jusqu’à 200 millimètres de pluie y ont été enregistrés, créant selon elle «des conditions mettant la vie en danger en raison de crues soudaines». «Nous approchons d’un point critique dans cet événement météorologique», a ajouté la gouverneure. La crise n’est pas finie : son bureau s’attend à de nouvelles tempêtes ce lundi.
AFP & Agences