La pénurie de concentré d’orange qui sévit actuellement sur le marché mondial inquiète l’interprofession des jus de fruits Unijus. En effet, depuis plusieurs semaines, il est difficile de trouver cette matière première aussi bien en conventionnel qu’en bio. Selon Unijus, la situation devrait perdurer jusqu’à la prochaine récolte de jus d’orange prévue mi-juin 2023.
La filière tire la sonnette d’alarme quant aux risques potentiels à venir. Tout d’abord, les conditionneurs de jus d’orange risquent de rencontrer des difficultés à honorer leurs contrats avec les distributeurs. Ensuite, il y a un risque de ruptures perlées ou sèches dans certains linéaires en magasin, et enfin, les prix élevés pourraient impacter le consommateur, car ils sont 50% plus élevés que ceux proposés l’été dernier.
Mais pourquoi en est-on arrivé là ? La réponse se trouve dans la baisse de la production mondiale d’oranges causée par les aléas climatiques qui ont touché de nombreuses régions productrices. L’ouragan Ian a frappé la Floride en septembre 2022, entraînant une baisse de production aux États-Unis, qui est en baisse depuis 10 ans. En outre, la sécheresse au Mexique a fait chuter la production de 30%. Même constat en Espagne.
Le Brésil, premier producteur mondial, subit donc une forte pression de la demande mondiale, ce qui l’empêche d’honorer toutes les demandes. Cette situation a poussé les producteurs de jus à préférer la production de pur jus, plus rémunératrice que celle du jus à base de concentrés. Les quotas de livraisons ont donc été mis en place pour répondre à une demande supérieure à l’offre disponible.
Cette pénurie touche pour l’instant principalement les concentrés de jus d’orange, mais elle pourrait s’étendre aux purs jus dans les semaines à venir par effet domino, avertit Unijus. Face à cette situation, les acteurs de la filière doivent donc redoubler d’efforts pour trouver des solutions alternatives et assurer une continuité de l’approvisionnement en jus d’orange pour les consommateurs.
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