La création d’emplois est tributaire de la mise en place d’un écosystème industriel dynamique, a indiqué, mercredi à Casablanca, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.
S’exprimant lors de la première édition de la “Journée Nationale de l’Industrie”, M. Sekkouri a souligné que l’industrie, en tant que chantier stratégique de l’économie nationale, est un secteur pourvoyeur d’emplois majeur et un catalyseur de l’investissement productif.
En effet, les transformations structurelles dans les pays qui ont réalisé des sauts quantitatifs et qualitatifs, se sont faites à travers l’industrie, a soutenu le ministre, expliquant qu’à travers l’investissement dans l’industrie, la création d’emploi se multiplie, “contrairement à d’autres services où la création d’emploi reste concentrée sur l’emploi créé lui-même qui ne crée pas forcement d’autres”.
Quant à la question des ressources humaines estimée d’une importance majeure, M. Sekkouri a fait savoir que celle-ci passe, entre autres, par la formation professionnelle. “Aujourd’hui, nous avons un écosystème de formation professionnelle très développé au Maroc, mais nous avons également une pression importante sur la ressource humaine qui s’explique par le besoin d’un pays industrialisé”, a-t-il renchéri.
Selon lui, l’équation en matière d’offre et de demande est de plus en plus difficile et n’est plus circonscrite au niveau national et domestique mais qui subit aussi une pression migratoire de la main d’œuvre.
En matière de formation professionnelle, a-t-il soutenu, “nous avons un opérateur champion qui est l’OFPPT, en plus d’un nombre important d’établissements”, estimant qu’ainsi l’implication avec le ministère de l’Industrie est importante soit à travers une offre publique ou des offres en gestion déléguée.
M. Sekkouri a, à cet égard, réitéré l’engagement de son Département à déployer davantage d’efforts de façon à faire de ces instituts à gestion déléguée des établissements qui fonctionnent pleinement et qui permettent à travers un partenariat développé avec les professionnels, de mieux orienter l’effort de la formation.
Il a, en outre, annoncé la création d’un Observatoire de l’emploi et des compétences, basé sur l’intelligence artificielle, qui englobe toutes les nomenclatures des emplois et des compétences des différentes parties prenantes comme l’OFPPT et l’ANAPEC dans le but de créer une base interactive en matière d’évolution des métiers.
De son côté, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Awatif Hayar, a mis en avant les différents segments de l’industrie nationale nécessitant des compétences féminines, citant dans ce sens les domaines de l’ingénierie et des technologies dont le potentiel féminin marocain est classé au niveau mondial.
Elle a, en outre, mis l’accent sur un deuxième segment relatif au secteur de l’innovation frugale, appelant, dans ce sens, à s’intéresser aux différents régions du Royaume, eu égard au potentiel important de chacune d’elles.
Le but, a-t-elle dit, est de mettre à niveau les différentes régions du Maroc de telle sorte à ne pas se focaliser uniquement sur les grandes villes qui séduisent davantage, mais plutôt de créer un certain équilibre entre les régions.
Organisée par le ministère de l’Industrie et du Commerce et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), la “Journée Nationale de l’Industrie”, réunissant ministères, institutionnels concernés, fédérations professionnelles et opérateurs privés a pour objectif d’échanger sur les enjeux stratégiques de développement du secteur et les priorités de la nouvelle stratégie industrielle.
MAP