Le Maroc est aujourd’hui l’un des pays les plus touchés par le réchauffement climatique. Le phénomène de la sécheresse est désormais une caractéristique structurelle du régime climatique marocain. Il est donc très important d’apporter des solutions concrètes et innovantes dans ce domaine. La réutilisation des eaux usées traitées en fait partie. Cette solution permettra l’arrosage des grands espaces verts, déjà adopté à Rabat. Il sera ensuite déployé sur l’ensemble de la métropole Rabat-Salé-Témara-Skhirat.
Le Maroc a connu plus de 20 sécheresses au cours des 30 dernières années, dont 3 ont duré 4 ans. De plus, la consommation d’eau potable par habitant a continué de baisser, passant de 2 560 mètres cubes en 1960 à 620 mètres cubes en 2020. Pour cela, le Maroc s’est tourné vers les ressources naturelles, selon les directives royales. Ressources en eau non conventionnelles, y compris l’utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation.
Suite au succès de l’expérience à Rabat, la réutilisation des eaux usées épurées pour l’arrosage des espaces verts publics et des golfs sera généralisée sur toute la conurbation de Rabat, Salé, Témara et Skhirat. Le projet consiste en l’arrosage de tous les espaces verts publics et des golfs des villes précités, à travers un système de réutilisation d’une longueur de réseau de 310 km, alimenté par six stations de traitement tertiaire totalisant une capacité minimale de 56.000 mètres cubes par jour. Actuellement, un réseau de 190 km a ont été déployé pour une production journalière de 36.000 mètres cubes.
Ce projet va permettre de préserver les ressources d’eau naturelles, valoriser le potentiel d’eaux usées disponibles dans la zone et réduire le flux de pollution résiduelle rejetée dans les milieux récepteurs. Il permettra également d’accélérer la mise en place des projets de dépollution domestique industrielle pour, d’une part augmenter le potentiel hydrique des eaux usées réutilisables, et d’autre part d’assurer la pérennité et la qualité de ces eaux usées épurées, notamment contre le risque induit par la pollution industrielle.
