La résolution 2797 du Conseil de sécurité marque un tournant majeur dans le dossier du Sahara en érigeant l’initiative marocaine d’autonomie comme unique base de négociation. Adopté le 31 octobre, ce texte bref mais décisif confirme un changement profond au sein de l’ONU, où les approches multiples des dernières décennies cèdent la place à un cadre politique clair et stabilisé. Soutenu par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ce choix reflète une dynamique diplomatique cohérente qui recentre le processus sur une autonomie avancée sous souveraineté marocaine.
Dans ce contexte, le Maroc apparaît comme l’acteur le plus en phase avec les attentes du Conseil de sécurité. Rabat a d’ailleurs annoncé la mise à jour de son initiative de 2007 afin d’intégrer les avancées institutionnelles du pays, notamment la régionalisation avancée. Cette nouvelle version doit définir un modèle complet de gouvernance, de compétences et de mécanismes démocratiques pour accompagner la prochaine phase de négociations.
Au-delà de l’enjeu politique, la résolution 2797 renforce également la confiance économique dans la région. En clarifiant le cadre du règlement, elle réduit les risques pour les investisseurs et ouvre la voie à un développement accéléré, porté par les énergies renouvelables, le port de Dakhla, la façade atlantique et le projet du gazoduc Nigeria–Maroc. Pour les analystes, cette décision constitue l’évolution la plus déterminante depuis l’inscription du dossier à l’ONU, en consolidant la position du Maroc comme référence centrale du processus.
