Jean-Louis Borloo a dressé un constat sombre de la situation du pays. Selon l’ancien ministre de l’Emploi et ancien président de l’UDI, la France n’a jamais été aussi « émiettée » et traverse une période de profond déséquilibre.
Pour lui, les structures du pays se sont complexifiées au point de devenir ingérables. « Les partenaires sociaux gèrent deux fois le budget de l’État, et les collectivités davantage que l’État lui-même », explique-t-il. Résultat : une organisation « complètement démente », où s’ajoutent « contrôleurs, coordinateurs, inspecteurs, comités de suivi et comités de pilotage ».
Jean-Louis Borloo déplore ce qu’il considère comme un changement de nature du pays. « On était un pays de producteurs, d’ingénieurs, d’agriculteurs, de médecins, un pays de créateurs. Aujourd’hui, on est devenu un pays d’inspecteurs, de contrôleurs et de conseillers d’État », regrette-t-il. Il souligne même que « l’Arcom suit les médias à la minute près ».
Selon lui, cette inflation de contrôles est un signe inquiétant : « Quand, dans un pays, ce sont les inspecteurs qui prennent le pouvoir, ce pays est mort », estime-t-il.
Interrogé sur la rumeur affirmant qu’il aurait été pressenti pour le poste de Premier ministre, Borloo dément fermement. « Cela n’a jamais été dans l’idée du président, ni dans la mienne », affirme-t-il. À quelques mois de la fin du quinquennat, il juge qu’il n’y avait de toute façon « pas de mandat » pour mener une action d’envergure.
Ce nouvel avertissement intervient quelques semaines après qu’il a alerté sur la dette et le déficit publics, allant jusqu’à affirmer que la France « va à la catastrophe ».
