Les récentes découvertes archéologiques réalisées au Maroc ouvrent de nouvelles perspectives pour mieux comprendre l’Histoire humaine et repenser plusieurs théories établies, a affirmé l’archéologue britannique David Wengrow.
Dans une interview accordée à la MAP en marge de la 44ᵉ Foire internationale du livre de Sharjah, le chercheur a souligné que les récits historiques européens se concentrent traditionnellement sur la Méditerranée et les civilisations du nord, comme la Grèce antique et Rome, négligeant souvent la contribution du Maghreb.
Selon lui, les recherches archéologiques menées au Maroc et en Afrique du Nord pourraient transformer profondément la vision de l’Histoire mondiale en comblant des zones encore peu explorées et en rééquilibrant la compréhension du développement des civilisations humaines.
« L’Histoire ne se résume pas aux empires puissants ou aux monuments grandioses », explique Wengrow. « Elle inclut aussi les récits de la vie quotidienne, les traditions locales et les histoires des peuples ordinaires. »
Il estime que l’archéologie au Maroc offre un potentiel immense pour révéler ces histoires souvent oubliées et remettre en question les classifications traditionnelles des civilisations.
Pour l’expert britannique, la recherche archéologique ne doit pas se limiter à la découverte d’artefacts, mais aussi transformer ces trouvailles en récits accessibles, capables de relier le passé au présent et de susciter l’intérêt du public à l’échelle mondiale.
La 44ᵉ Foire internationale du livre de Sharjah consacre cette année une place importante au patrimoine et à l’archéologie, à travers conférences et ateliers explorant les liens entre passé et savoirs contemporains.
