Les actionnaires de Tesla ont validé, jeudi, un nouveau plan de rémunération pour leur patron, Elon Musk. Ce programme exceptionnel pourrait lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars sur les dix prochaines années, s’il atteint les objectifs fixés.
Ce plan, qui s’étend sur dix ans, est divisé en douze étapes. Chaque étape correspond à des objectifs financiers et industriels précis, permettant à Elon Musk de recevoir des actions supplémentaires du groupe. La dernière tranche prévoit notamment une capitalisation boursière de 8.500 milliards de dollars pour Tesla — contre environ 1.000 milliards actuellement — et la vente de 20 millions de véhicules, alors que le constructeur a récemment franchi le cap des 8 millions produits.
S’il remplit toutes les conditions, Elon Musk pourrait détenir jusqu’à 29% du capital de Tesla, contre 12,4% aujourd’hui. Le dirigeant avait déjà bénéficié d’un précédent plan de rémunération, contesté en justice à deux reprises avant d’être finalement validé par l’assemblée générale.
Ce projet a suscité des réactions partagées. Certains actionnaires, comme le fonds souverain norvégien, ont exprimé leurs inquiétudes face à l’ampleur de la somme, au risque de dilution des actions et à la dépendance de l’entreprise envers une seule personne. D’autres s’inquiètent aussi des prises de position politiques controversées d’Elon Musk, susceptibles de nuire à l’image de Tesla, déjà confrontée à une forte concurrence des constructeurs chinois.
À l’inverse, plusieurs grands investisseurs, dont Baron Capital et le fonds de pension de l’État de Floride, ont soutenu la décision, soulignant que les précédents plans avaient toujours créé une valeur considérable pour les actionnaires.




