Le Syndicat national des ophtalmologistes libéraux du Maroc (SNOLM) a appelé les autorités sanitaires à autoriser et encadrer l’utilisation du médicament Avastin dans le traitement des maladies rétiniennes graves, pouvant entraîner la perte de la vue.
Dans un communiqué publié mercredi 22 octobre, le syndicat a rappelé que ce médicament, utilisé par injection intraoculaire, est reconnu depuis plus de 15 ans par plusieurs institutions internationales, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le NICE britannique ou encore l’ANSM en France. Il est prescrit notamment pour traiter la rétinopathie diabétique, la dégénérescence maculaire liée à l’âge et l’œdème maculaire diabétique.
Cette demande intervient dans un contexte sensible. En 2023, plusieurs cas de cécité avaient été signalés après des injections contaminées, révélant des défaillances dans les procédures de stérilisation et de reconditionnement. Cet incident, connu sous le nom de “l’affaire de l’hôpital 20 Août” à Casablanca, avait conduit à la suspension de l’utilisation de l’Avastin dans les hôpitaux publics.
Malgré cet épisode, le SNOLM insiste sur l’importance d’un encadrement clair pour permettre aux patients d’accéder à un traitement efficace et abordable. En effet, une injection d’Avastin coûte environ 300 dirhams, contre 5 000 à 6 000 dirhams pour les médicaments alternatifs.
« Nous demandons un cadre réglementaire précis, comme c’est le cas en France ou au Royaume-Uni, afin d’assurer à nos patients des soins de qualité et de permettre aux médecins d’exercer sereinement », a déclaré la présidente du syndicat, le Dr Miriam Waf.





