Le secteur de la myrtille au Maroc connaît une véritable expansion cette saison, avec une augmentation des surfaces cultivées et des volumes exportés, renforçant la position du Royaume parmi les grands producteurs mondiaux.
Selon les données du cabinet Blueberries Consulting, les superficies consacrées à la myrtille sont passées d’environ 6 500 hectares la saison précédente à entre 7 500 et 8 000 hectares cette année, traduisant une croissance soutenue de la filière.
Les premières expéditions de la saison, en provenance des régions de Dakhla et Agadir, ont déjà pris la route des marchés internationaux. Ces zones produisent des variétés précoces reconnues pour leur qualité. Le pic de production est attendu entre fin novembre et début décembre, à moins de conditions climatiques défavorables.
Afin de mieux répondre à la demande mondiale, le Maroc tablera sur des variétés de calibre plus gros, dites « jumbo » et « super jumbo », plus faciles à stocker et à transporter.
Sur le plan export, les chiffres parlent d’eux‑mêmes : le Royaume a exporté 86 606 tonnes de myrtilles lors de la dernière saison, contre 67 662 tonnes lors de la saison précédente, soit une hausse de 28 %. Pour la saison en cours, une croissance comparable est attendue, soutenue par l’extension des superficies et l’amélioration qualitative des fruits.
Plutôt que de viser exclusivement le marché européen, le Maroc diversifie ses débouchés : États-Unis, Canada, Moyen-Orient, Russie, et pour la première fois, la Chine recevra également des envois marocains de myrtilles cette année.
Les acteurs du secteur soulignent que pour tenir ce cap, il est essentiel de développer les chaînes de froid, d’améliorer le transport vers les marchés lointains et d’assurer la pérennité de la croissance. Le secteur de la myrtille s’impose ainsi comme un vecteur majeur du développement agricole marocain.