Alors que la circulation du Covid-19 s’accélère nettement ces dernières semaines, la campagne de vaccination ne doit débuter qu’à la mi-octobre. Une stratégie qui suscite des interrogations, notamment concernant sa pertinence face à un virus dont le rythme de propagation semble plus rapide que celui de la grippe.
Depuis quelques années, les autorités sanitaires ont choisi de regrouper les campagnes de vaccination contre la grippe et le Covid-19 à l’automne, afin de simplifier la logistique et d’encourager les personnes âgées ou vulnérables à se faire vacciner en une seule visite médicale. Une injection dans chaque bras, le même jour.
Mais cette approche est aujourd’hui remise en question. « On est rattrapé par un principe de réalité : le rythme du Covid n’est pas le même que celui de la grippe », explique le virologue Bruno Lina, directeur du Centre national de référence à Lyon.
Selon les dernières données de Santé publique France publiées le 17 septembre, le SARS-CoV-2 est en nette recrudescence, alors que les virus grippaux restent pour l’instant peu actifs. Dans ce contexte, plusieurs experts estiment qu’attendre la mi-octobre pour vacciner pourrait s’avérer trop tardif.
« Se faire vacciner une fois que le pic épidémique est déjà passé n’a plus beaucoup d’utilité », préviennent certains spécialistes.
Pour l’heure, les autorités sanitaires n’ont pas modifié le calendrier officiel, mais la situation épidémiologique pourrait les conduire à reconsidérer la date de lancement de la campagne, afin de protéger au mieux les personnes les plus exposées aux formes graves.