Le ministère de la Justice passe à l’action pour traquer les « fonctionnaires fantômes » en mettant en place un système technologique complet destiné à contrôler la présence effective des agents dans les tribunaux et services administratifs.
Dans une réponse écrite au député Idriss Sentissi (groupe haraki), le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a confirmé que son département engage une véritable « guerre » contre ce phénomène, en s’appuyant sur des outils numériques pour renforcer la transparence et l’efficacité du secteur.
Parmi les mesures phares figurent :
- Le système de pointage par empreinte digitale, déjà opérationnel au niveau de l’administration centrale et bientôt généralisé aux juridictions et services déconcentrés.
- Des logiciels de gestion de présence, capables de générer automatiquement des rapports quotidiens sur les arrivées, départs et absences.
- Des cartes d’accès personnalisées, utilisées en cas de dysfonctionnement du lecteur biométrique.
- Des caméras de surveillance, pour vérifier les allées et venues.
En cas de panne du système ou d’oubli de badge, des feuilles de présence signées manuellement restent en vigueur pour garantir le suivi.
Le ministre a souligné que ces rapports numériques permettent d’appliquer rigoureusement les mesures disciplinaires prévues par la loi contre les absences injustifiées, dans le but de garantir la continuité des services dans toutes les juridictions du pays.
Cette stratégie s’inscrit dans une politique plus large de bonne gouvernance et de responsabilisation, appuyée par une série de circulaires adressées aux responsables administratifs sur la gestion du temps de travail, la dématérialisation des congés et l’obligation de respect des horaires officiels.
Le ministère entend ainsi se hisser au niveau des autres administrations déjà engagées dans la modernisation numérique, considérant la biométrie comme un outil essentiel pour améliorer le fonctionnement des services publics et assurer un meilleur accueil aux citoyens.