Le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou, a affirmé que son institution n’a pas encore été officiellement saisie du projet de décret relatif à la fixation des prix des médicaments, il a précisé que le Conseil émettra son avis dès réception du texte.
Cette clarification intervient alors que les syndicats de pharmaciens attendent avec impatience l’avis du Conseil, essentiel pour faire avancer le projet. Khalid Zouine, président de l’Union nationale des pharmaciens du Maroc, a d’ailleurs rappelé que le ministère de la Santé a confirmé attendre, lui aussi, la réponse du Conseil.
Mais ce projet de décret crée déjà des divisions dans le secteur. Trois centrales syndicales accusent la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc d’avoir boycotté le dialogue avec le ministère, et d’avoir diffusé de fausses informations dans le but de perturber les négociations en cours.
Dans un communiqué conjoint, ces trois syndicats indiquent qu’une réunion technique s’est tenue récemment avec des représentants du ministère de la Santé et de l’Agence marocaine des médicaments. L’objectif : discuter des priorités de la profession et des ajustements techniques nécessaires à l’application du décret.
Les syndicats saluent « la volonté réelle » du ministère d’améliorer le secteur et notent des « avancées quotidiennes » dans les discussions. Ils dénoncent cependant les agissements d’une organisation qu’ils considèrent comme « marginale », représentant à peine trois syndicats sur les 67 existants au niveau national.
Ils soulignent aussi que la manifestation organisée par cette centrale syndicale n’a rassemblé, selon eux, qu’environ 160 pharmaciens sur un total de 14 000, certains ayant été mobilisés, affirment-ils, sur la base de « fausses informations ».