Le président américain Donald Trump a entamé mardi soir une visite d’État de deux jours au Royaume-Uni, marquée par un protocole prestigieux et une rencontre attendue avec le roi Charles III, présenté par Trump comme son « ami de longue date ».
Il s’agit d’un événement inédit, car c’est la deuxième visite d’État accordée à un président américain, une marque d’estime saluée par Trump comme un « grand honneur ».
Une visite sous haute sécurité
Arrivé à bord d’Air Force One à l’aéroport de Stansted, Donald Trump et son épouse Melania ont ensuite rejoint la résidence de l’ambassadeur américain à Londres pour y passer la nuit.
Mercredi, le couple présidentiel sera accueilli au château de Windsor par le roi Charles III et la reine Camilla, dans un cadre strictement privé, loin des rues de Londres où des manifestations de protestation sont prévues. Un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place.
Une dimension politique et économique
Jeudi, Trump rencontrera le Premier ministre Keir Starmer à la résidence de Chequers pour une journée axée sur les dossiers économiques. Les discussions devraient porter notamment sur un accord commercial récent qui a permis au Royaume-Uni d’éviter certaines hausses tarifaires américaines.
Cependant, selon la presse britannique, des désaccords subsistent, notamment sur les droits de douane liés au whisky et à l’acier.
Par ailleurs, le géant technologique Microsoft a annoncé, à l’occasion de cette visite, un investissement de 30 milliards de dollars au Royaume-Uni, incluant la construction du plus grand supercalculateur du pays.
Une stratégie d’image pour les deux dirigeants
Cette visite est également perçue comme une opportunité politique pour Keir Starmer, confronté à un mécontentement croissant dans le pays. Elle lui permet de recentrer l’attention sur l’international, domaine où il bénéficie d’une image solide.
De son côté, Donald Trump, très attaché aux symboles et au cérémonial royal, devrait profiter de cette visite pour renforcer son image sur la scène mondiale. Le président américain, dont la mère était écossaise, entretient depuis longtemps une fascination pour la monarchie britannique.
L’ombre de l’affaire Epstein
Malgré le faste, certains sujets délicats pourraient perturber cette visite, notamment l’affaire Jeffrey Epstein. Des militants ont projeté mardi soir une image géante de Trump aux côtés d’Epstein sur les murs du château de Windsor.
La police britannique a interpellé quatre personnes accusées de “communications malveillantes” suite à cet incident.
Programme parallèle pour Melania Trump
Enfin, un programme protocolaire distinct est prévu jeudi pour Melania Trump, qui devrait être reçue par la reine Camilla, si son état de santé le permet, ainsi que par la princesse Catherine.
Selon Downing Street, cette visite d’État vise à porter l’amitié indéfectible entre les États-Unis et le Royaume-Uni « à de nouveaux sommets ».