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Accueil Politique Après Doha, quelle terre d’accueil pour le Hamas ?

Après Doha, quelle terre d’accueil pour le Hamas ?

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L’attaque israélienne visant des dirigeants du mouvement palestinien Hamas sur le sol qatari a suscité de nombreuses interrogations sur l’avenir de leur présence à Doha. Sous pression américaine et face aux menaces directes du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, certains observateurs s’interrogent sur la possibilité que d’autres pays arabes ou islamiques, dont le Maroc, accueillent à leur tour ces dirigeants.

Dans un discours télévisé, Netanyahou a affirmé : « J’adresse un message au Qatar et à tous les pays qui abritent des terroristes : expulsez-les ou jugez-les. Sinon, nous nous chargerons de le faire. »

Une équation complexe pour les pays arabes

Selon plusieurs analystes, ce ton menaçant ne serait pas possible sans un soutien clair des États-Unis, allié stratégique d’Israël. Le contexte régional actuel, marqué par l’évolution des rapports de force et l’émergence d’un nouvel ordre au Moyen-Orient, limite les marges de manœuvre des mouvements comme le Hamas.

Le Maroc dans l’équation ?

Oussama Rmales, président du mouvement marocain de la Réforme et de l’Unification (mouvement proche des islamistes), rappelle que le Hamas avait quitté la Syrie avec le feu vert américain pour s’installer au Qatar, facilitant son rôle dans les négociations d’échange de prisonniers. Mais selon lui, cela ne garantit plus sa sécurité, surtout face à un gouvernement israélien qui agit sans retenue.

Concernant le Maroc, Rmales souligne que le Royaume a déjà accueilli par le passé des délégations du Hamas sous protection des autorités. Toutefois, il estime qu’un éventuel accueil futur « dépendrait uniquement d’une décision souveraine au plus haut niveau de l’État », étant donné les risques sécuritaires et diplomatiques que cela impliquerait. Il ajoute : « Aujourd’hui, aucune garantie ne semble pouvoir dissuader Israël de frapper où bon lui semble. »

Un projet international plus large

Pour le politologue Saïd Barkanane, l’attaque de Doha s’inscrit dans un contexte plus vaste. Il affirme qu’un « projet mondial est en cours pour éliminer toutes les organisations armées non étatiques dans la région MENA et en Afrique. »

Selon lui, cette stratégie a déjà commencé avec l’affaiblissement du Hezbollah au Liban, la dissolution du groupe Wagner en Afrique par la Russie, et l’intégration des milices armées en Syrie dans les structures de l’État.

Barkanane pense qu’« une partie de ce projet vise clairement le Hamas, notamment son aile militaire », et que dans ce contexte, « un accueil par le Maroc ou un autre pays arabe est peu probable, sauf si le Hamas évolue en organisation strictement politique. »

Il établit également un parallèle avec la situation au Maghreb, où les États-Unis exerceraient des pressions sur l’Algérie pour accepter le plan marocain d’autonomie au Sahara, dans le but d’éviter la qualification du Polisario comme organisation terroriste.

poup

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