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Algérie: Escroquerie bancaire géante, peines jugées dérisoires

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Une affaire de fraude bancaire de grande ampleur vient de secouer l’Algérie. Un ressortissant turc et son complice algérien ont été condamnés à respectivement cinq et trois ans de prison pour avoir escroqué quatre grandes banques algériennes, pour un montant total estimé à 200 millions d’euros, à l’aide de faux documents SWIFT et d’une société fictive appelée « SDK ».

Une fraude sophistiquée, des sanctions limitées

L’arnaque, qui a duré près de deux ans, a réussi à tromper des établissements bancaires de premier plan : Société Générale Algérie, Al Salam Bank, Bank Al Baraka et Gulf Bank. Ces banques, pourtant dotées de systèmes de contrôle supposés robustes, n’ont détecté aucun problème avant octobre 2023, date à laquelle une plainte a été déposée par Al Salam Bank.

Malgré la gravité des faits, le tribunal de Chéraga a prononcé des peines jugées légères : cinq ans pour le ressortissant turc, trois ans pour son complice algérien, et un dédommagement symbolique d’un million de dinars (environ 6 700 euros), soit une infime fraction de la somme détournée.

Indignation et soupçons de complicités internes

L’annonce du verdict a suscité de nombreuses réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux citoyens s’interrogent sur la légèreté des sanctions. Beaucoup estiment qu’un tel montage n’aurait pas pu fonctionner sans complicités internes dans les banques concernées ou au sein de certaines institutions.

D’autant plus que l’un des condamnés, le ressortissant turc, résidait illégalement en Algérie depuis 2021, et avait pu mener ses activités sans obstacles apparents. Des voix s’élèvent pour dénoncer un traitement indulgent pour des montants colossaux, en comparaison avec la sévérité de la justice dans d’autres affaires mineures, notamment à l’encontre d’internautes.

Une affaire qui soulève des questions

Au-delà de la fraude, ce dossier met en lumière plusieurs failles :

  • La vulnérabilité des banques face aux fraudes documentaires,
  • Le manque de rigueur dans les contrôles internes,
  • Et surtout, le déficit de transparence dans le traitement judiciaire de dossiers financiers sensibles.

Certains observateurs évoquent une volonté de protéger les véritables responsables ou de limiter les répercussions politiques et économiques de l’affaire.

Cette affaire d’escroquerie bancaire remet en question la solidité du système bancaire algérien ainsi que la cohérence de l’appareil judiciaire face aux crimes financiers majeurs. Pour de nombreux Algériens, ce n’est pas seulement un duo d’escrocs qui est en cause, mais un système tout entier qui montre ses limites.

poup

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