Alors que la rentrée scolaire 2025-2026 a déjà commencé, plus de 15 camions transportant des cartables scolaires restent bloqués depuis plusieurs semaines au port de Casablanca. En cause : l’absence de certificats de conformité exigés par les laboratoires marocains de contrôle qualité.
Selon des sources proches du dossier, ces cargaisons attendent toujours l’autorisation nécessaire pour être déchargées et mises sur le marché. Une situation qui plonge les importateurs dans une crise financière, aggravée par les coûts journaliers de stockage, de quai et de déchargement.
Le cahier des charges impose aux importateurs de fournir un certificat prouvant que les cartables sont étanches et protègent les livres en période de pluie. Mais pour de nombreux professionnels, cette exigence arrive trop tard.
« Nous sommes déjà au début de l’année scolaire. Même si les produits sont libérés maintenant, il sera trop tard pour les distribuer aux grossistes, aux librairies et aux détaillants », déplore Saïd Farah, secrétaire général de l’Union des commerçants et professionnels de Derb Omar.
Réunis récemment au siège de leur association, plusieurs importateurs ont exprimé leur mécontentement. Ils dénoncent un traitement jugé injuste : « Nous fournissons des produits de qualité, vendus dans les plus grandes enseignes du pays, alors que des articles de mauvaise qualité circulent librement sans subir les mêmes contrôles », affirment-ils.
Les professionnels réclament une alternative : permettre l’acceptation de certificats délivrés par des laboratoires internationaux agréés, comme cela se fait pour d’autres produits importés.
Face à la pression croissante, les importateurs appellent le ministère de l’Industrie et du Commerce à intervenir de toute urgence. Ils insistent sur le caractère saisonnier des cartables scolaires : chaque jour de blocage représente un manque à gagner considérable.
Ils pointent également la hausse des coûts logistiques, déjà très élevés, et critiquent des conditions d’importation jugées « inapplicables ailleurs dans le monde ».