Une frappe israélienne visant des responsables du Hamas à Doha, capitale du Qatar, a déclenché une vague de condamnations internationales, tandis qu’Israël justifie l’opération comme une attaque ciblée contre le mouvement palestinien, et non contre le territoire qatari.
Dans un communiqué, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a déclaré que la frappe visait exclusivement des membres du Hamas, accusés de préparer des attaques, et a précisé : « Ce n’était pas une attaque contre le Qatar. C’était une attaque contre le Hamas. » Il a également reconnu qu’Israël agit parfois indépendamment des intérêts américains, tout en restant coordonné avec Washington.
Réactions internationales
- La Chine a condamné « fermement » cette frappe, qu’elle considère comme une violation de la souveraineté du Qatar.
- La Russie a qualifié l’opération d’« infraction grave au droit international » et d’entrave aux efforts de paix dans la région.
- L’Union européenne, par la voix de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, a annoncé de potentielles sanctions ciblées contre Israël, incluant la suspension partielle de l’accord d’association UE-Israël.
- Le président français Emmanuel Macron a dénoncé une frappe « inacceptable », tandis que Donald Trump s’est dit « très mécontent », précisant que la décision avait été prise par Benyamin Netanyahu seul, sans concertation avec Washington.
Le Qatar reste médiateur
Malgré l’attaque, le Qatar a réaffirmé son engagement à poursuivre son rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien. Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, a déclaré : « La médiation fait partie de notre identité, et rien ne nous empêchera de continuer à jouer ce rôle. »
Le Hamas a confirmé la mort de six personnes, dont un membre des forces de sécurité qataries, mais a indiqué que ses principaux négociateurs avaient survécu.
Conseil de sécurité convoqué
Face à cette nouvelle escalade au Moyen-Orient, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence ce mercredi, à la demande notamment de l’Algérie et du Pakistan.