Le Conseil civil démocratique de l’immigration marocaine a soumis une série de propositions au ministère de l’Intérieur pour garantir une participation pleine et entière des Marocains résidant à l’étranger aux élections législatives de 2026.
Dans une note adressée au ministre Abdelouafi Laftit, le Conseil appelle à une réforme de la loi électorale pour permettre aux Marocains du monde de voter et se présenter aux élections depuis leurs pays de résidence. Il rappelle que ce droit est inscrit dans la Constitution de 2011, mais reste encore peu appliqué.
Représentation politique et bureaux de vote à l’étranger
Parmi les propositions clés :
- Création de circonscriptions parlementaires spécifiques pour les Marocains de l’étranger.
- Ouverture de bureaux de vote dans les pays de résidence.
- Élaboration de listes électorales internationales.
- Simplification des procédures administratives et numériques pour faciliter la participation.
Le Conseil recommande également de réserver un nombre de sièges proportionnel au poids démographique et économique de la diaspora, estimée à plus de 6 millions de personnes.
Garantir l’équité et l’intégrité du processus
Pour garantir la transparence du processus électoral, le Conseil propose la création d’une autorité indépendante chargée de superviser les élections à l’étranger et de traiter les éventuelles réclamations.
Il suggère aussi une révision de l’article 63 de la Constitution afin d’inclure officiellement les Marocains du monde dans la Chambre des conseillers, assurant ainsi une représentation dans les deux chambres du Parlement.
Une réforme inspirée des discours royaux
Ces propositions s’inscrivent dans le cadre des orientations royales, notamment le discours du 6 novembre 2005 et celui de l’ouverture du Parlement en 2011, qui appelaient à une meilleure inclusion politique des Marocains du monde.
Le Conseil insiste enfin sur l’importance d’associer la société civile de la diaspora à l’élaboration des textes réglementaires, à travers des mécanismes de concertation avec les autorités marocaines.
Pour le Conseil, les élections de 2026 sont une occasion historique pour corriger le retard en matière de participation politique des Marocains résidant à l’étranger et pour renforcer leur rôle dans les politiques publiques nationales. Il se dit prêt à collaborer pleinement avec le ministère de l’Intérieur pour mettre en œuvre ces propositions sur le terrain.