La journaliste canadienne Valerie Zink a annoncé sa démission de l’agence Reuters, en réaction à la mort de cinq journalistes lors d’une frappe israélienne à Gaza, le 25 août 2025.
L’attaque a visé les abords de l’hôpital Nasser à Khan Younès, faisant au moins 20 morts, dont des civils, des secouristes et cinq journalistes travaillant pour Reuters, Al Jazeera, Associated Press et Middle East Eye. Parmi les victimes figure Hussam al-Masri, photographe pour Reuters.
Une démission symbolique
Quelques heures après le drame, Valerie Zink a publié sur les réseaux sociaux une photo de son badge Reuters déchiré, affirmant qu’elle refusait de continuer à travailler pour une organisation qu’elle accuse de « justifier et alimenter » les attaques contre les journalistes à Gaza. Elle quitte ainsi l’agence après huit années de collaboration.
Malaise au sein de l’agence
Cette démission intervient dans un contexte de tensions internes chez Reuters. Plusieurs employés auraient exprimé leur inquiétude quant à un biais jugé favorable à Israël dans la couverture de la guerre à Gaza. La manière dont l’agence a traité la mort du journaliste Anas al-Sharif, tué plus tôt, avait déjà soulevé des critiques.
Appels à une enquête
De nombreuses voix dans la communauté internationale ont condamné la frappe, la qualifiant de « crime de guerre ». L’ONU, l’Organisation mondiale de la santé et des ONG ont demandé l’ouverture d’une enquête indépendante, rappelant que les journalistes et les hôpitaux bénéficient d’une protection en vertu du droit international humanitaire.
Cette affaire soulève des questions de responsabilité dans la couverture des conflits et sur le rôle des médias internationaux dans des zones de guerre.




