À l’approche de la rentrée scolaire et de l’automne, la question du maintien de l’heure d’été toute l’année au Maroc revient au centre des débats. Plusieurs voix, notamment celles de la société civile et des associations, demandent la fin de cette mesure gouvernementale, estimant qu’elle ne répond pas aux besoins des citoyens ni à l’intérêt général.
Selon ces acteurs, le maintien permanent de l’heure GMT+1 perturbe le rythme de sommeil des Marocains, provoque de la fatigue et impacte particulièrement les enfants et les élèves qui doivent se rendre à l’école alors qu’il fait encore nuit en hiver. Ils soulignent que cette mesure déséquilibre la vie quotidienne sans apporter d’amélioration notable ni sur la productivité ni sur les résultats scolaires.
Ilham Belflihi, secrétaire générale du Réseau marocain pour l’alliance civile de la jeunesse, dénonce l’absence de preuves scientifiques solides justifiant cette décision. Elle souligne que les études disponibles montrent plutôt des effets négatifs sur la santé mentale et la vie sociale. Pour elle, l’adoption de cette mesure semble improvisée et éloignée des véritables priorités des citoyens.
Plusieurs membres de la société civile appellent à ouvrir un débat national large, impliquant experts, parents, enseignants et citoyens, et déplorent le manque de consultation publique avant la mise en place de cette décision.
Abdelkabir Jaafari, militant des droits humains, considère que cette mesure porte atteinte au droit fondamental des citoyens à une vie équilibrée, en imposant un horaire qui ne correspond pas aux réalités géographiques et culturelles du pays.
Avec la reprise des cours et les journées d’hiver aux levers de soleil tardifs, la contestation pourrait s’intensifier. Pour beaucoup, il est temps de revoir la politique horaire du pays en mettant la santé et le bien-être des Marocains au cœur des décisions.





