Les propos récents du président américain Donald Trump, appelant les laboratoires pharmaceutiques à vendre directement aux consommateurs, ont suscité une large réaction dans le secteur. Cette initiative soulève de nombreuses interrogations sur son impact réel, aussi bien pour les acteurs traditionnels du marché que pour les patients.
Trump souhaite ainsi contraindre les entreprises à proposer leurs médicaments à des prix inférieurs ou égaux à ceux pratiqués dans les pays développés. Selon l’agence Bloomberg, cela pourrait remettre en cause les remises habituellement accordées aux gestionnaires de prestations pharmaceutiques et aux assurances santé.
Cependant, l’efficacité de cette stratégie pour alléger les charges financières des patients reste incertaine. Les canaux de vente directe que créent certaines entreprises pharmaceutiques peuvent en effet passer par les assureurs, ou proposer des paiements directs en espèces, rendant le système complexe.
Des experts de l’industrie estiment que la multiplication des options de distribution rend difficile l’évaluation de l’impact global sur les assureurs, les pharmacies, les grossistes ou encore les gestionnaires de prestations. Ils soulignent aussi que les principaux bénéficiaires de cette mesure pourraient finalement être les laboratoires eux-mêmes, plus que les consommateurs.