Dans un rapport publié ce lundi 18 août, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International accuse Israël de mener à Gaza une « campagne de famine délibérée », aggravant dramatiquement la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne assiégée.
Selon Amnesty, cette politique vise à détruire systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social de la population palestinienne. Le rapport s’appuie sur des entretiens menés avec 19 Palestiniens déplacés vivant dans des camps, ainsi que deux professionnels de santé traitant des enfants souffrant de malnutrition.
« Ce n’est pas une conséquence accidentelle des opérations militaires, mais le résultat intentionnel de politiques planifiées et appliquées par Israël », affirme l’organisation.
Amnesty estime que cette stratégie s’inscrit dans le cadre d’un génocide en cours, une accusation déjà formulée en avril dernier. À l’époque, le ministère israélien des Affaires étrangères avait rejeté ces déclarations, les qualifiant de « mensonges sans fondement ».
De son côté, le COGAT — l’organe du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles dans les Territoires palestiniens — a affirmé le 12 août qu’aucun signe de malnutrition généralisée n’avait été constaté à Gaza, rejetant les chiffres avancés par le Hamas.
Depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, plus de 2,4 millions de Palestiniens sont soumis à un blocus humanitaire strict, partiellement assoupli en mai, puis de nouveau resserré fin juillet.
L’ONU alerte régulièrement sur les risques de famine généralisée et appelle à accélérer massivement l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, totalement dépendante de cette assistance.
