Plus d’une centaine d’organisations non gouvernementales (ONG) internationales alertent sur le blocage de l’aide humanitaire à Gaza, à cause d’une nouvelle loi israélienne. Cette législation empêche ces ONG de fournir des biens essentiels à la population palestinienne.
Dans une lettre publiée jeudi, ces ONG, dont Oxfam et Médecins Sans Frontières (MSF), affirment que leurs nombreuses demandes d’aide ont été rejetées, notamment 60 en juillet seulement. Elles dénoncent un système qui bloque les livraisons, laissant des millions de dollars de nourriture, médicaments et autres fournitures vitales stockés dans des entrepôts en Jordanie et en Égypte, alors que les habitants de Gaza souffrent de graves pénuries.
La nouvelle loi israélienne, entrée en vigueur en mars 2025, impose des règles strictes aux ONG étrangères, notamment un enregistrement compliqué et la possibilité de refus d’autorisation si une organisation est accusée de nier le caractère démocratique d’Israël ou de soutenir des campagnes contre le pays.
Le ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, justifie ces mesures en affirmant que certaines ONG servent de couverture à des activités hostiles. Il assure que seules les organisations sans lien avec des actes violents ou des campagnes de boycott seront autorisées à opérer.
Toutefois, les ONG dénoncent une obstruction qui prive les Gazaouis d’aide vitale au moment où la situation humanitaire est dramatique. Elles alertent sur les risques d’une famine aggravée, alors que la violence persiste et que plus de 1 300 Palestiniens ont déjà perdu la vie depuis fin mai.
Les organisations craignent aussi d’être contraintes de cesser leurs activités en Israël et dans les territoires palestiniens si elles refusent de transmettre des informations sensibles sur leur personnel palestinien.
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